Grilles de salaires : lire entre les lignes
• Mieux négocier une évolution ou une nouvelle opportunité
• Vous repositionner avec justesse
• Et surtout, ne pas sous-estimer votre valeur
Mais entre les fourchettes officielles, les réalités terrain et les écarts sectoriels, comment s’y retrouver ? Voici un décryptage clair et des conseils concrets pour naviguer dans le monde (opaque) de la rémunération.
Ce que recouvrent les “grilles de salaires”
Les grilles de salaires sont des repères statistiques, basés sur l’analyse de milliers de données issues :
- D’études d’acteurs spécialisés (Apec, Hays, Robert Walters, PageGroup, Expectra…)
- De données de plateformes (LinkedIn Salary, Glassdoor)
- Ou encore d’enquêtes internes aux cabinets de recrutement
Elles tiennent compte :
- Du poste
- Du niveau de responsabilité
- Du secteur d’activité
- De la taille de l’entreprise
- De la région
- Du niveau d’expérience
Attention : il s’agit de moyennes ou de fourchettes, pas de règles absolues.
Quelques repères chiffrés (2024)
Voici des ordres de grandeur issus de plusieurs baromètres récents pour des postes de cadres expérimentés (hors primes) :
- Responsable RH (10-15 ans d’XP) : 60 – 90 K€
- Directeur Financier : 90 – 150 K€
- Directeur Commercial : 100 – 180 K€
- Directeur Marketing : 90 – 160 K€
- CTO / Directeur Tech : 110 – 200 K€
- Directeur Général PME : 120 – 250 K€
- Consultant senior indépendant : 500 – 1000 € / jour
Ces chiffres varient fortement selon la localisation (Paris/province), le secteur (tech, finance, industrie, conseil…), et la taille de la structure.
Pour en savoir plus sur le marché et connaitre les grilles de salaires selon votre métier, rendez vous sur le site Upward-carriere.fr.
Comment situer votre rémunération ?
Faites votre mini-audit en 3 temps :
- Votre poste et votre niveau de responsabilité : management d’équipe, budget piloté, reporting direct au COMEX…
- Votre environnement : Start-up, PME, grand groupe, cabinet ? Quel secteur ? En croissance ou en restructuration ?
- Votre valeur ajoutée mesurable : projets pilotés, gains générés, process optimisés, équipes transformées…
Tip coaching : faites la liste de vos 5 plus gros apports chiffrés dans les 5 dernières années. Cela nourrit votre confiance… et vos futures négociations.
Ce que les recruteurs ne vous diront pas toujours
Il y a plus de souplesse qu’on ne le croit : la rémunération finale dépend autant du budget que de la conviction du décideur sur votre valeur.
Les entreprises prévoient souvent une marge de négociation : +5 à 15 % selon le niveau du poste.
Le “package global” compte autant que le fixe : variables, bonus, intéressement, stock-options, voiture de fonction, RTT, télétravail, etc.
Bien aborder le sujet en entretien
Quand ?
Le plus tard possible (idéalement en phase finale)
Sauf si on vous pose directement la question en amont
Comment ?
Préparez une fourchette réaliste, cohérente avec le marché et votre positionnement
Parlez en brut annuel global (fixe + variable si vous en avez un)
Restez ouvert.e mais clair.e sur vos attentes :
“Je suis aujourd’hui à X K€ brut/an. Pour envisager une évolution cohérente, je me situe dans une fourchette de X à Y K€, selon les missions et les conditions.”
Et si vous êtes en transition ou en reconversion ?
Vous n’avez pas forcément de référence actuelle, mais vous pouvez :
- Interroger votre réseau (anciens collègues, recruteurs, alumni…)
- Consulter les études de rémunération de votre cible métier
- Évaluer la valeur du problème que vous êtes capable de résoudre dans une nouvelle organisation
Le bon réflexe : plutôt que de demander “combien je peux demander ?”, interrogez-vous sur “quel est le niveau de responsabilité que je peux assumer, et l’impact que je peux garantir ?”
Prenez RDV avec un expert Upward Carrière pour une simulation confidentielle de votre valeur marché.